Publié le 23-31-07
Sommaire :
I) Introduction :
II) Qu'est-ce que les Jetons de Justice ?
III) Les Jetons Mèmes : Une Explication
IV) Les jetons de justice une fonctionnalité disruptive qui démontre le pouvoir de l’innovation autour du système des cryptomonnaies :
V) En Conclusion
L'Open Exchange (OPNX), est une plateforme d'échange de crypto-monnaie, qui propose par ailleurs des instruments financiers ou les crypto-actifs sont des sous-jacents.
OPNX a récemment lancé une initiative innovante pour lutter contre la diffamation dans l'industrie de la crypto-monnaie : les Tokens de Justice .
Ce sont des jetons mèmes indépendants, sans valeur intrinsèque, ont été conçus pour servir un objectif spécifique au sein de la communauté d'OPNX.
Les Tokens de justice sont un mécanisme permettant de restituer le coût du préjudice à la communauté touchée par la diffamation.
Si OPNX obtient un règlement dans un cas de diffamation, il peut choisir de distribuer les bénéfices de ce règlement aux détenteurs de Token de justice et de $OX, le jeton de gouvernance d'OPNX.
Il est important de noter que cette distribution est à la "seule discrétion" d'OPNX.
Cela signifie qu'il n'y a pas de garantie que les détenteurs de Token de justice recevront une part de tout règlement obtenu.
Un jeton mème est un type de crypto-monnaie qui est souvent créé autour d'un mème Internet ou d'une blague.
Ces jetons n'ont généralement pas de cas d'utilisation réel ou de valeur intrinsèque, et leur popularité est souvent basée sur la culture des mèmes et le sentiment communautaire.
Le terme "mème" lui-même est dérivé d'un concept introduit par Richard Dawkins dans son livre "The Selfish Gene" en 1976.
Un mème est une idée, un comportement, un style ou une utilisation qui se propage d'une personne à l'autre au sein d'une culture.
Sur Internet, un mème est généralement une image, une vidéo ou un texte, souvent humoristique, qui est copié et diffusé rapidement par les utilisateurs.
Dans le contexte des crypto-monnaies, des jetons comme Dogecoin et Shiba Inu sont des exemples de "jetons mèmes".
Ils ont été créés comme des blagues ou des mèmes, mais ont gagné en popularité et ont vu leur valeur augmenter en raison de la spéculation et de l'engouement des investisseurs.
Dans le cas des Tokens de Justice ou "jeton de justice" , le terme "jeton mème" est utilisé pour indiquer que ces jetons n'ont pas de valeur intrinsèque et ne sont pas censés être un investissement.
Au lieu de cela, ils sont conçus pour servir un objectif spécifique au sein de la communauté, en l'occurrence, aider à lutter contre la diffamation et potentiellement redistribuer les bénéfices de tout règlement juridique obtenu à la suite d'une action en diffamation
La lecture du « White Paper » sur les « Tokens de justice » d’OPNX est très intéressante et confirme que l’univers des cryptos est avant tout « communautaire » et que finalement :
C’est la communauté des utilisateurs qui fait la valeur réelle des « RWA » ou Actifs du Monde Réel en français.
Dans le contexte des crypto-monnaies et de la blockchain, les RWA font référence à des actifs tangibles ou intangibles du monde réel qui sont représentés numériquement sur une blockchain.
Cela peut inclure une grande variété d'actifs, tels que l'immobilier, les actions, les obligations, les œuvres d'art, les métaux précieux, les droits de propriété intellectuelle, et même des actifs plus complexes comme les créances ou les contrats d'assurance.
La tokenisation de ces "actifs du monde réel" (RWA)permet de les rendre plus facilement négociables et accessibles sur les marchés de la crypto-monnaie.
Cela peut également permettre de créer de nouvelles opportunités d'investissement et de financement, en particulier dans les cas où ces actifs peuvent être fractionnés en de nombreux tokens de petite valeur.
C’est justement pour cela que la position prise par OPNX sur le « Jeton de justice » est importante.
Son White Paper dédié à ces « Tokens même » souligne que les cryptomonnaies ont bien le potentiel de révolutionner la façon dont nous pouvons interagir avec l’argent.
C’est un retour aux sources de l’esprit des Cypherpunks.
Les Cypherpunks ont voulu construire un système de liberté pour investir son argent.
OPNX estime que l’heure de la maturité est venue et qu’il faut itérer la construction de ce qu’elle nomme :
des systèmes plus alignés et plus équitables pour que se construise un pont réel de confiance entre la cryptographie et le monde réel.
Pour OPNX pour l’activité des cryptomonnaies la diffamation ne doit plus être considérée comme un « simple désagrément ».
Tout au contraire pour ce secteur innovant elle entraîne toujours un préjudice tangible et grave qui a des répercussions négatives sur :
L’adoption de la technologie :
Sur les personnes réelles :
Sur les entités cryptographiques :
OPNX souligne que c’est une manière de protéger l’innovation car de nombreux innovateurs ont préféré quitter l’espace économique nouveau car ils n’ont pu résister à la diffamation associée à la désinformation.
OPNX souligne qu’à tort dans ce secteur le risque juridique associé à la diffamation et à la désinformation a été perçu initialement comme marginal voir nul.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui dans le contexte où se sont finalement les algorithmes des médias sociaux qui contribuent à la diffusion des informations et ou les biais de connaissance peuvent contribuer à mettre en avant des fausses informations.
Ce biais tend à s’aggraver avec la surcharge d’information permise par l’accélération du contenu de l’IA générative dans le domaine nouveau et complexe des crypto-actifs et de la technologie la cryptographie
Pour OPNX une nouvelle forme de responsabilité dans la communication de cet écosystème doit s’adapter à cette technologie.
L’adoption des cryptomonnaies ne doit plus compter uniquement sur l’engagement des médias sociaux comme stricte mesure de la vérité.
Lorsque l’univers de la cryptographie est affecté par la diffamation le préjudice va au-delà de celui causé aux individus concernés par le projet en impactant des communautés entières et leurs investissements.
Puisque la valeur des projets basés sur des crypto actifs repose sur l’engagement de la communauté qui créée la valeur du jeton alors il est logique que la communauté face à une diffamation reste la première bénéficiaire des conséquences liées à cette diffamation.
En créant un Token de justice spécifique pour chaque cas de diffamation, OPNX encourage la communauté à s'engager dans la lutte contre la diffamation.
Comment ?
En utilisant les Tokens de justice comme un moyen de restituer le coût du préjudice à la communauté touchée par la diffamation, OPNX peut aider à créer un environnement plus équitable et plus accueillant pour les innovateurs et les nouveaux venus dans l'industrie de la crypto-monnaie.
Les Tokens de justice d'OPNX semblent avoir deux fonctions principales :
Mécanisme de restitution : Les Tokens sont conçus pour restituer le coût du préjudice à la communauté touchée par la diffamation.
Si un règlement est obtenu dans un cas de diffamation, OPNX peut choisir de distribuer les résultats de ce règlement (après les coûts) aux détenteurs de $OX et de token.
Cela signifie que si OPNX poursuit en justice pour diffamation et gagne, les bénéfices de ce règlement pourraient être distribués aux détenteurs de token de justice.
Moyen de sensibilisation : Les Tokens de justice sont également conçus pour sensibiliser à la question de la diffamation dans l'industrie de la crypto-monnaie.
OPNX attire l'attention sur le problème et encourage la communauté à s'engager dans la lutte contre la diffamation.
Il est important de noter que les Tokens de justice sont décrits comme des "jetons mèmes indépendants, sans valeur intrinsèque, sans soutien et sans l'attente d'un retour".
Cela signifie qu'ils ne sont pas destinés à être une forme d'investissement ou à avoir une valeur monétaire en soi.
Au lieu de cela, leur valeur réside dans leur capacité à aider à résoudre le problème de la diffamation et à restituer les coûts du préjudice à la communauté touchée.
Sans doute cette innovation de nature juridique fera des émules et de tout cela on reparler très certainement notamment à l’heure ou le règlement MiCA justement est venu poser les règles nouvelles de la prévention des « abus de marché » donc les nouveaux débats « crypto-financiers » ne font que commencer.
Vous le constatez de plus en plus souvent si vous suivez nos publications, l’univers des crypto-actifs associés au Web3 depuis 2 ans s’est considérablement compliqué par des régulations transverses et complexes.
Le lancement d’un projet à base de crypto-actifs engage des investissements et une communauté et l’assistance d’un avocat confirmé dans la connaissance de ces diverses technologies et réglementation est essentielle désormais à la réussite d’un projet.
N’hésitez pas à contacter notre cabinet.
Par ailleurs même si par nos parutions nous vous présentons l’écosystème des cryptoactifs et cryptomonnaies, en aucune manière même lorsque nous parlons des diverses solutions nos articles ne peuvent être considérés comme un appel à l’investissement et/ou constituer un acte d’influence commerciale
Notre cabinet n’est jamais rémunéré lorsque nous abordons un projet ou une technologie par leurs concepteurs ou distributeurs.
Dans l’univers des cryptoactifs qui peuvent être aussi des instruments financiers il est essentiel de s’engager avec discernement et de s’entourer des conseils de spécialistes compétents.
Et notamment on ne peut que trop recommander lorsque vous interagissez avec des plates-formes d’échange de biens vous assurer que cette dernière n’est pas sur la liste noire des sites considérés comme dangereux par l’ACPR et l’AMF.
Nous reviendrons très prochainement sur cette problématique puisque ces 2 autorités administratives viennent de publier récemment le 7 juillet dernier une liste noire des investissements financiers basés sur des sous-jacents représentant des crypto-actifs.
Nous en profiterons à cette occasion pour vous faire une présentation de la notion « d’instruments financiers » et de leur réglementation.
Article publié le 31 Juillet 2023
Véronique RONDEAU-ABOULY
Avocat Blockchain et DPO externe.
La rédaction de cet article a été conçue et organisée pour vous soumettre des informations utiles, des axes de réflexion pour une utilisation personnelle ou à visée professionnelle.
Il est mis à jour régulièrement, mais dans un contexte réglementaire et jurisprudentiel évoluant, nous soulignons que nous ne pouvons être responsables de toute péremption du contenu, ou de toute erreur juridique et/ou inexactitude qui pourrait se révéler en fonction de l’évolution, le lecteur voudra bien considérer qu’en tout état de cause, pour une application personnalisée, chaque cas est unique et que bien sûr, le cabinet reste à votre disposition si vous avez une question précise à poser en lien avec cet article, nous nous ferons un plaisir de collaborer avec vous, n’hésitez pas à prendre contact ou à nous téléphoner.
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